LU 23 MARS 20:00
ccm - Auditorium André Demeyère
Infos / tarifs
5* / 12 /15 €
-de 25 ans*
01:20
Théâtre
+ 14 ans
Ligne ouverte
de Vassili Schémann
Cette nuit encore, ils seront des dizaines à appeler. Ouvrier solitaire, adolescente curieuse, illuminé en détresse, cambrioleur en cavale, ouvreuse de cinéma porno, religieux en plein doute… et tant d’autres voix singulières se livrent sans filtre, partageant leurs récits, leurs blessures ou leurs révoltes sur les ondes. Cette nuit-là, les voix se mêlent, les récits s’entrelacent, les histoires se croisent pour raconter notre société contemporaine.
Chaque mot a été dit lors d’émissions radiophoniques nocturnes des années 70-80 animées entre autres par Max Meynier, Macha Béranger, Gonzague Saint Bris et chacun des témoignages proposés est un petit bout d’une mosaïque d’humanité. Ligne ouverte est le premier projet théâtral du jeune réalisateur Vassili Schémann.
Extrait de l’article Quand la radio habite la nuit:
Quand la radio donne la parole aux habitants anonymes de la nuit
Dix ans après la création du Pop Club sur France Inter, Europe 1 innove à son tour en créant en 1975 la première émission de conversation nocturne téléphonique : Ligne ouverte. Animée par le jeune écrivain dandy Gonzague Saint Bris, l’émission consiste, à partir de minuit, en une heure de dialogue entre les auditeurs et l’animateur. Cette émission est l’héritière de celle qui était animée depuis 1967 par Ménie Grégoire l’après-midi sur RTL, à la différence près que, ici, les dialogues sont nocturnes, et s’inscrivent donc dans une atmosphère bien particulière. Désormais, « la radio écoute les auditeurs», et ces conversations nocturnes sont l’occasion de donner la parole aux habitants anonymes de la nuit : travailleurs de nuit, mais aussi insomniaques, étudiants, rêveurs, artistes ou encore personnes malades. Chacun est invité à parler de ce qui l’intéresse, l’angoisse ou l’enthousiasme. Les conversations sont intimes et peuvent prendre leur temps. Gardiens de nuit, cambrioleurs, PDG, prostituées, ou jeune étudiant désirant se suicider…, les profils des personnes qui appellent sont très divers. Gonzague Saint Bris a retranscrit dans un livre soixante de ces conversations nocturnes ; certaines des paroles destinées à être entendues instantanément dans le direct et le secret de la nuit se retrouvent donc fixées sur le papier, de manière anonyme. L’intermédialité opère, la radio et le livre se croisent, l’écrivain et homme de radio ayant conjugué ses deux métiers. Dans une longue introduction, il écrit :
« Parler ou se taire sur les ondes, c’est comme marcher sur l’eau. Les nuits de France cachent des miracles, et j’ai toujours été frappé par la richesse des informations qui émanent des êtres anonymes, tandis que me paraissaient bien pauvres celles qui venaient d’en haut, de la prétendue source du tout-savoir. »
Numéro 26 – Revue Intermédialités – Marion Beccarelli
Retrouver l’article en entier via ce lien: https://id.erudit.org/iderudit/1037318ar
Crédits
Chloé Larrere / Anthony Ruotte /Gabriele Simonini
Mise en scène / Dramaturgie Vassili Schémann
D’après Ligne ouverte au coeur de la nuit de Gonzague Saint Bris et d’autres extraits d’émissions de radio de nuit
Lumière Laurent Schneegans
Assistanat mise en scène Laura Ughetto
Costumes / Son En cours
Coproduction Théâtre de Poche de Bruxelles / Théâtre royal de Namur / Maison de la Culture de Tournai / Maison de création / Central (La Louvière) /la Coop.
Avec l’aide du Zeppelin.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Aide aux projets théâtraux, de la Région Bruxelles Capitale / Cocof (Fond d’acteur) / Shelterprod / Taxshelter.be / ING / Tax-Shelter du gouvernement fédéral belge.