Splendeurs et misères

Avoir Ariane Mnouchkine pour marraine, il y a pire! Il faut dire que dans la tradition des tréteaux, Paul Platel et Laure Sauret construisent, avec le Théâtre des évadés, une adaptation fidèle et énergique du parcours fictionnel de Lucien de Rubempré, héros balzacien des Illusions Perdues. Les interprètes tiennent, avec une énergie redoutable, des personnages bien campés, des morceaux humoristiques réguliers viennent ponctuer le fil narratif et maintenir l’attention des spectateurs. La lisibilité de la narration balzacienne est rendue avec sérieux et justesse. Elle remplit avec honnêteté une volonté de transmission et valorisation d’un artisanat théâtral au service d’une œuvre du répertoire.

Paul Platel a obtenu le Prix Jean-Jacques-Gautier qui récompense les jeunes talents pour la mise en scène de cette pièce.

En collaboration avec La Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale.

Ce qu’en dit la presse: 

« Splendeurs et misères : Paul Platel et le Théâtre des Évadés signent une adaptation ingénieuse et hilarante des Illusions Perdues de Balzac. (…) Entre deux scènes de liesse hilarantes, une écriture fluide et travaillée, alternant improvisation et passages du roman, donne à entendre la prose poétique de Balzac, en narrateur sournois et impitoyable. La scénographie, imaginée par Estelle Deniaud et Cécile Carbonel, accentue cette liberté d’interprétation, en inventant un univers fluctuant, tantôt années 1980, tantôt cabaret. Tout cela à grands renforts d’artifices théâtraux (tréteaux, rideaux, malles à déguisement). (…) La présence de scolaires en ébullition, leurs remarques, leurs émoustillements, voire même leurs chocs, sont autant de révélateurs de la puissance du jeu. (…). Preuve que ce n’est pas se bercer d’illusions que de croire en l’avenir du théâtre ! » Amandine Cabon – La Terrasse